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10 choses à faire avec ton enfant avant ses 10 ans

Tu veux éduquer ton enfant comme il faut. Tu veux lui transmettre la foi, le bon comportement, les bases solides pour devenir un adulte droit. Mais parfois tu te demandes : “Par quoi je commence ? Qu’est-ce qui est vraiment essentiel à lui donner pendant qu’il est encore petit ?” Tu regardes autour de toi, tu entends beaucoup de conseils, tu lis des choses ici ou là… mais rien de clair, rien de structuré. Juste ce sentiment diffus qu’il ne faut pas rater ces premières années.

Cet article est là pour t’aider à y voir plus clair. Tu y trouveras 10 choses simples, concrètes et profondément utiles à faire avec ton enfant avant ses 10 ans.

Liste des 10 choses à faire avec ton enfant avant ses 10 ans

Gagner son cœur : la première étape de l’éducation

La première chose à faire avec ton enfant, c’est de construire un lien de confiance. Les actions qui suivent t’aideront à créer une vraie complicité avec lui, naturelle et solide.

1. L’aimer tendrement et le lui montrer au quotidien

Ton enfant a besoin de ton amour, mais surtout de le ressentir chaque jour : un câlin au réveil, un bisou sur le front avant de sortir, un « je t’aime » glissé au creux de l’oreille. C’est ça, pour lui, être aimé. Le Prophète (paix et salut sur lui) embrassait ses petits-enfants et portait al-Ḥasan sur ses épaules en public. Lorsqu’on s’étonna de sa tendresse, il répondit simplement : « N’est pas des nôtres celui qui ne fait pas preuve de miséricorde envers nos jeunes. »1

Ce lien tendre entre un père et son enfant ne l’affaiblit pas : il le construit. Un enfant qui reçoit de l’affection développe une meilleure estime de lui-même, une plus grande sécurité intérieure et une capacité renforcée à tisser des liens sains.2

2. Jouer avec lui régulièrement

10 choses à faire avant 10 ans - jouer avec son enfant
Une petite partie fiston ?

C’est dans ces moments de rire, de course ou de bricolage que ton fils ou ta fille se sent le plus proche de toi. Quelques minutes de jeu concentré avec ton enfant valent plus qu’une journée entière passée à ses côtés sans réelle attention.

Le jeu partagé renforce la complicité, crée des souvenirs durables et ouvre un espace d’échange naturel. Pas besoin d’idées compliquées : une bataille de coussins, un dessin à quatre mains ou un match de foot improvisé font déjà des merveilles.

3. Pratiquer l’écoute active et dialoguer de cœur à cœur

Les parents qui apprennent l’écoute active découvrent une nouvelle sorte d’appréciation et de respect et une plus grande sollicitude envers leur enfant; en retour, ce dernier éprouve à l’égard du parent des sentiments semblables.

Thomas Gordon

Un enfant a mille choses à dire, à demander, à raconter. Et ce qu’il cherche par-dessus tout, c’est ton attention pleine et sincère. Le Prophète (paix et salut sur lui) avait cette capacité remarquable d’écouter même les plus jeunes avec respect. Cette attitude, pleine de considération, transmet à l’enfant ce message simple, mais puissant : “Tu as de la valeur.”

L’écoute active ne veut pas dire tout résoudre ni tout approuver. C’est simplement se rendre disponible, sans écran ni distraction, pour accueillir ce que ton enfant vit. Ce peut être une histoire banale d’école, une peur du noir ou une colère mal exprimée. Si tu lui donnes ce temps-là aujourd’hui, il viendra naturellement vers toi demain — à l’adolescence ou dans ses choix importants. L’écoute construit la confiance.

Valide ses émotions, même quand elles te semblent exagérées. Plutôt que de dire “ce n’est rien” ou “sois un homme”, dis-lui “je comprends que tu sois en colère” ou “ça t’a fait de la peine, hein ?”. Cette posture, simple, mais profonde, l’aide à mettre des mots sur ce qu’il ressent. Et un enfant qui apprend à parler de ce qu’il vit est un enfant qui, plus tard, saura dialoguer, se réguler… et se confier à toi.

Transmettre l’essentiel : former son cœur et forger son caractère

Une fois la confiance installée, ton enfant est prêt à recevoir. Les actions qui suivent t’aideront à lui transmettre ce qui compte le plus pour son équilibre et sa croissance, ici-bas comme dans l’au-delà.

4. Raconter des histoires prophétiques et inspirantes

Les histoires sont un outil éducatif incroyablement puissant. Elles captivent, éveillent et enseignent sans effort apparent. Le Coran lui-même ne dit-il pas : “Il est certainement dans leur récit des leçons pour des hommes doués de raison.”3 ? En racontant la patience d’Ayyoub (Job), le courage de Dawoud (David) ou la sagesse de Luqman, tu offres à ton enfant plus qu’un récit : tu lui transmets une vision du monde, des valeurs, des repères.

Prends donc le temps de lui raconter ces histoires — à voix haute, avec des gestes, des émotions, comme tu le ferais pour une aventure. Tu verras son regard s’illuminer. Les prophètes, les compagnons, les hommes et femmes de piété sont des modèles de bravoure, de foi, de patience. Présentés avec les mots justes, ils nourrissent l’imaginaire de ton enfant tout en ancrant sa fierté d’être musulman.

Et ce n’est pas que spirituel. Des études montrent que le storytelling en famille améliore l’estime de soi, réduit l’anxiété et stimule le langage et l’imagination.4 Ce petit rituel du soir, où papa raconte une histoire, peut devenir l’un des moments les plus précieux de son enfance — et un moyen discret, mais profond de faire passer les plus belles sagesses.

5. Initier à la salât dès le jeune âge

10 choses à faire avant 10 ans - salât avec son enfant
Ça met du baume au cœur, non ?

Habituer ton enfant à la prière dès ses premières années, c’est poser les bases d’une vie spirituelle solide. Le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Ordonnez à vos enfants d’accomplir la prière à 7 ans, et corrigez-les à 10 ans s’ils la négligent. »5 Ce hadith montre que l’éducation à la salât doit commencer progressivement, bien avant qu’elle ne devienne obligatoire, dans un cadre doux et motivant.

Tu peux l’inviter à poser son tapis à côté du tien, lui proposer de répéter des gestes ou de faire l’adhan (l’appel à la prière) avec toi, sans jamais le forcer. L’objectif, c’est qu’il associe la salât à un moment paisible, partagé, sécurisant. Même s’il ne fait que “jouer à prier”, il intègre déjà le rythme, l’attitude, et surtout le sens : Dieu est important dans notre vie.

Les psychologues confirment que les routines quotidiennes donnent aux enfants un sentiment de stabilité, et développent chez eux l’autodiscipline.6 La prière, répétée jour après jour dans un cadre bienveillant, devient ainsi un repère affectif autant que spirituel, ainsi qu’un pilier naturel de sa vie.

6. Inculquer les bonnes manières et la bienveillance envers autrui

Certes, je n’ai été envoyé que pour parfaire les nobles comportements.

Le Prophète Mohammed (paix et salut sur lui)

Les premières années sont idéales pour façonner le caractère de ton enfant. Avant 10 ans, il est comme une jeune pousse facile à guider : c’est le moment d’ancrer en lui des habitudes simples, mais précieuses. Apprends-lui à saluer en arrivant, à remercier, à s’excuser, à ne pas couper la parole… Ces petits gestes répétés chaque jour forment le socle d’un bon comportement. Le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Certes, je n’ai été envoyé que pour parfaire les nobles comportements. »7 En islam, avoir un bon comportement, c’est déjà pratiquer sa religion.

Mais l’enfant apprend avant tout par imitation. Si tu veux qu’il soit respectueux, sois toi-même respectueux. Si tu veux qu’il parle avec douceur, parle-lui avec douceur. Dis-lui “merci” lorsqu’il te rend un service, excuse-toi quand tu fais une erreur. L’exemple a bien plus de force que les mots. Et pour nourrir ce sens moral, appuie-toi sur des histoires prophétiques : comment le Prophète (paix et salut sur lui) partageait sa nourriture, ne critiquait jamais un plat.

Enfin, encourage-le à se mettre à la place des autres. “Comment tu te sentirais si on te faisait ça ?” — ce genre de question développe son empathie. Valorise chaque geste de générosité : “Dieu aime les enfants qui partagent”, “Tu as consolé ta sœur, bravo, c’est ce qu’un(e) bon(ne) musulman(e) ferait”. Tu l’aides ainsi à bâtir un caractère noble, et tu lui fais un cadeau qui le suivra toute sa vie.

7. Donner de petites responsabilités

Un enfant ne devient pas autonome d’un coup : il le devient en pratiquant. Et pour cela, rien de mieux que de lui confier, dès son plus jeune âge, de petites responsabilités adaptées à ses capacités. Ranger ses jouets, aider à mettre la table, arroser une plante… ce sont de simples tâches du quotidien, mais qui lui donnent un sentiment de confiance et d’utilité. C’est ainsi qu’il apprend que sa contribution compte, même en tant qu’enfant.

Le Prophète (paix et salut sur lui) avait cette sagesse-là avec les jeunes compagnons : il confiait des rôles et des missions valorisantes, même à ceux qu’on jugerait trop jeunes aujourd’hui. Usâma ibn Zayd (que Dieu l’agrée) a été nommé commandant d’une armée avant même d’avoir vingt ans. À ton niveau, tu peux imiter cet esprit en responsabilisant ton enfant avec sérieux et bienveillance. L’idée n’est pas de le surcharger, mais de lui dire, par l’action : “Je te fais confiance.”

Les bénéfices sont nombreux. En plus de renforcer son autonomie, cela développe son estime de lui, sa concentration, son sens de l’effort. C’est aussi une excellente manière de l’éloigner du sentiment d’être “servi” en permanence. Un enfant qui participe à la vie de la maison grandit avec l’idée qu’il a un rôle à jouer — et c’est une base précieuse pour former un adulte capable, responsable… et au service des autres.8

8. Participer à des assises

Il n’est jamais trop tôt pour exposer ton enfant à des ambiances qui nourrissent la foi. L’emmener à des assises, à la mosquée ou dans un cercle de rappel, même brièvement, plante en lui des graines de lumière. Il verra des hommes invoquer Dieu, écouter le Coran, poser des questions sur la religion — et tout cela lui semblera normal, familier, rassurant. Même s’il ne comprend pas encore, il absorbe l’atmosphère. Et ça, c’est déjà une forme d’éducation.

Le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Quand vous passez près des jardins du Paradis, asseyez-vous-y. » On lui demanda : « Quels sont ces jardins, ô Messager de Dieu ? » Il répondit : « Ce sont les cercles de rappel. »9 Ces assises sont un lieu où les cœurs se purifient et où les anges se rassemblent. Ton enfant n’est peut-être pas encore en âge de suivre un cours, mais sa présence dans ces lieux lui laisse une empreinte invisible.

Tu peux commencer simplement : l’emmener au maghrib du vendredi, à une assise courte après la prière, ou à une sortie avec d’autres familles croyantes. Prépare-le avant, félicite-le après. Et surtout, ne t’attends pas à ce qu’il reste parfaitement calme — son agitation n’annule pas le bénéfice. Ce qui compte, c’est qu’il associe la foi à un cadre vivant, collectif, et chaleureux. Et dans ce cadre, il grandira en sentant que la spiritualité ne se vit pas seul, mais ensemble.

9. Enseigner la langue arabe

10 choses à faire avant 10 ans - enseigner l'arabe à son enfant
Ne néglige pas l’enseignement de la langue arabe !

Apprendre l’arabe (classique / littéraire), ce n’est pas une question d’origine : c’est une clé pour accéder à une meilleure compréhension de notre religion. L’arabe est la langue de la salât, du Coran et des invocations. Lui transmettre un lien vivant avec l’arabe, c’est lui donner un accès direct à la révélation en passant outre les imperfections des traductions.

Mais ce n’est pas tout. Pour l’anecdote, j’ai effectué un voyage en Allemagne, à une époque où je ne parlais pas un mot d’allemand. Et pourtant, dans une mosquée locale, j’ai pu échanger avec des frères en arabe littéraire. Ce jour-là, j’ai compris que l’arabe, comme l’anglais, est aussi une langue internationale pour les musulmans, un pont qui relie les cœurs au-delà des frontières et des cultures.

Commence petit : une sourate apprise ensemble, quelques mots affichés à la maison, des chansons en arabe dans la voiture. Peu importe ton niveau : ce qui compte, c’est que ton enfant entende et ressente cette langue dès maintenant. Elle n’est pas réservée aux spécialistes : c’est un héritage pour tous les musulmans — une langue d’adoration, de savoir… et de fraternité. Bien sûr, si tu manques de temps, tu peux toujours inscrire ton enfant dans une école, une mosquée ou une madrasa qui propose une formation en langue arabe.

10. Mémoriser le Coran

Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui apprennent le Coran et l’enseignent.

Le Prophète Mohammed (paix et salut sur lui)

Transmettre le Coran à ton enfant, c’est lui offrir bien plus que des mots à réciter : c’est nourrir sa foi, fortifier son caractère et éclairer son chemin. Dieu dit : « Le Coran que voici guide les hommes vers la voie la plus droite. »10, et le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui apprennent le Coran et l’enseignent. »11 En écoutant, récitant et mémorisant la parole d’Allah dès le plus jeune âge, ton enfant développe un lien intime avec son Créateur, intègre des repères éthiques solides, et ancre l’amour de l’islam dans son cœur.

Les bénéfices dépassent largement la spiritualité. Apprendre le Coran renforce la discipline, la patience et la persévérance.12 Cela stimule aussi la mémoire, la concentration et la structuration du langage.13 Des études ont montré que les enfants engagés dans un apprentissage régulier du Coran développent une meilleure attention, une plus grande confiance en eux et même de meilleures performances scolaires. Le Coran est donc un allié pour l’âme, mais aussi pour l’esprit.

Commence doucement : une sourate courte à répéter ensemble, une récitation en fond pendant les trajets, ou une écoute apaisante au coucher. Et si tu n’as pas toi-même appris ? Apprends avec lui. Tu seras un modèle d’humilité et d’amour du Coran. Tu peux aussi l’inscrire à un programme adapté à son âge. Mais surtout, fais du Coran une présence familière dans sa vie. C’est une lumière qui l’accompagnera à chaque étape, ici-bas et dans l’au-delà. Lui enseigner le Coran, c’est sans doute le plus beau cadeau que tu puisses lui offrir.

Passe à l’action !

Tu te demandais par quoi commencer. Maintenant, tu as une feuille de route. Ces dix actions ne sont pas des cases à cocher, mais des points d’appui solides pour éduquer ton enfant avec clarté et intention. Tu ne peux peut-être pas tout faire en même temps, et ce n’est pas grave. L’essentiel, c’est de commencer quelque part — là où tu es, avec ce que tu as. Et de revenir à l’essentiel : créer du lien, nourrir la foi, construire le caractère.

Et toi, mon frère, qu’est-ce que tu fais avec ton enfant qui t’a semblé utile ou porteur ? Qu’est-ce que tu pourrais conseiller à un autre papa qui se pose les mêmes questions que toi ? Partage-le en commentaire. Parce que dans cette mission d’éducation, chaque idée compte, et chaque expérience peut en éclairer une autre.


  1. Rapporté par At-Tirmidhî, Abû Dâwud et Aḥmad (hadith authentique) ↩︎
  2. Cécile Dhifallah, L’affection : ses bienfaits sur l’enfant ↩︎
  3. Sourate 12, verset 111. Traduction de Rashid Maash ↩︎
  4. College of Agriculture, Biotechnology & Natural Resources, Family Storytelling and the Benefits for Children ↩︎
  5. Rapporté par Abû Dâwud, jugé bon et authentique par Al-Albani ↩︎
  6. Zero to Thrive, The Importance of Routines for Kids ↩︎
  7. Rapporté par Malik et authentifié par Al-Albani ↩︎
  8. Jeff Haden, Want to Raise More Successful (and Happier) Kids? Harvard Research Says Give Them More Chores ↩︎
  9. Jami` at-Tirmidhi ↩︎
  10. Sourate 17, verset 9. Traduction de Rashid Maash ↩︎
  11. Rapporté par Al-Bukhari ↩︎
  12. DarulQuran, Pourquoi devrions-nous mémoriser le Coran? ↩︎
  13. The Journal of Neurobehavioral Sciences, The Effect of Memorizing the Quran on Cognitive Functions ↩︎
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